Stratégie bas carbone – RSE

Le réchauffement climatique poursuit sa progression. L’ONU a récemment estimé que nous nous orientons vers un réchauffement de +2,7°C à la fin du siècle…Très loin de l’objectif de +1,5°C fixé lors des accords de Paris. Ainsi, les différents gouvernements des pays industrialisés renforcent leurs initiatives envers une stratégie bas carbone de leur économie. En France, le Plan de Relance en est le parfait exemple. Notamment avec le soutien aux énergies vertes, l’isolation des bâtiments ou le financement d’équipements pour la décarbonation de l’industrie.

En complément des incitations, les Etats mettent progressivement en place – ou renforcent – des mesures fiscales. Et ceci à tous les niveaux : des importations aux industries nationales les plus polluantes. Ainsi, la plus connue, la Taxe Carbone actuellement à 40 €/tonne de CO2 va progressivement s’acheminer vers 100 € à l’horizon 2030.

Vers une stratégie bas carbone

L’industrie prend conscience de cet environnement. Elle est d’ailleurs poussée à se transformer par le Citoyen qui accepte de moins en moins bien les industries polluantes. Du moins, celles qui n’agissent pas pour réduire leur impact environnemental.

S’orienter vers une stratégie bas carbone est une transformation profonde pour certain. Elle demande une implication de l’ensemble des parties prenantes. Bien entendu, elle doit être insufflée au plus haut niveau de l’entreprise, mais ne pourra devenir efficace que si l’ensemble des salariés y adhère. C’est pourquoi, la mise en place d’une stratégie bas carbone débute toujours par une sensibilisation de tous aux enjeux, bénéficies et impacts potentiels. Pour cela, on peut se faire accompagner par des experts sur la mise en place d’ateliers, de formations, de démarches d’éco-conception ou de design thinking.

Des outils existent pour matérialiser l’impact environnemental. Le plus connu, obligatoire d’ailleurs pour certaines entreprises, est le bilan des émissions de gaz à effet de serre. Il permet de mesurer les émissions directes et indirectes de l’entreprise. Mais surtout, il permet de définir un plan d’action pour la décarbonation des activités. Véritable outil de la stratégie bas carbone, il n’est utile que si il est suivi dans le temps.

…les autres bénéfices

Certes agir pour la planète est l’objectif principal. Mais on peut aussi s’attendre à de nombreux autres bénéfices, comme par exemple :

• Réaliser des économies. Par exemple, en prenant conscience de l’impact des déplacements professionnels et en tentant de les réduire. Ou en changeant de source d’énergie…
• Renforcer sa compétitivité. De nombreux appels d’offres, qu’ils soient publics ou privés, demandent une politique RSE renforcée. Inclure une stratégie bas carbone dans la RSE est un atout compétitif.
• Se démarquer de la concurrence. Par exemple en conduisant une analyse du cycle de vie (ACV) comparative entre ses produits et ceux de la concurrence.
• Améliorer son image de marque ou sa marque employeur. Le marché de l’emploi reste tendu. Avoir une stratégie bas carbone est un argument fort pour convaincre de jeunes talents.